samedi 4 janvier 2014

Le retour

Une des belles maisons anciennes de Chiang Mai, et devant un taxi rouge.
Mercredi 1er janvier 2014
Voilà un réveillon qu'on n'est pas prêt d'oublier et très léger au niveau gastronomique ! On va essayer de se rattraper en rentrant, j'ai des envies d'huîtres fraîches. En attendant, pour ce dernier jour il fait encore bien beau, cela fait qu'il n'aura jamais plu pendant notre séjour. C'est vrai que dans le nord les nuits et les matinées furent presque froides, mais la température de la journée partout ou chaude ou très estivale. On prend vers 8 h le petit déj, on nous offre en plus des fruits frais et c'est bien agréable. Il faut préparer les valises et les peser. Si pour nous c'est sans souci (sauf par 4 montgolfières et un panier qui rentrent seulement dans la valise de Jefe), c'est un peu plus compliqué pour les copains mais tout fini par s'arranger. Nous repartons vers le marché chinois où nous trouvons quelques ustensiles nécessaires à la cuisine thaï (couteaux, égouttoir à nouilles...).

A l'entrée du quartier chinois
 Près du quartier chinois, on va déjeuner dans un de ces énormes marchés couverts qui abrite une sorte de cantine cernée de petites échoppes qui préparent en quelques minutes, et pour presque rien, de très bonnes soupes ou plats de riz ou de nouilles.

Un des très grands marchés couverts
En se promenant on trouve dans ce dernier marché des épices, des poissons séchés (on passe), des tortues pour la soupe (on passe aussi) et aussi la manière de fabriquer les "grillons" locaux.

Le fabricant de "grillons"...
 De fines lamelles de couenne de porc déjà cuites sont plongées dans de très grandes friteuses où elles gonflent à la manière de pop corn. Le cuisinier en remplit de grands sacs de près d'un mètre de haut, qui seront ensuite vendus avant d,être conditionnés  en paquets plus petits, comme on l'a vu faire dans de nombreuses boutiques.  Il est intrigué par l'intérêt que je porte à son travail et m'en offre un morceau. Pas facile après le délicieux ananas préparé acheté en marchant.

Un des rayons de poissons séchés

C'est un pays où on peut laisser son casque sur sa moto pendant qu'on fait des courses...
Un marchand de fleurs///
Avec de drôles de bouquets...

Cette fois il est presque 13 h et on rentre à la Guest House. Dernière bière Chang partagée entre nous, et le taxi rouge arrive pour nous emmener à l'aéroport. Si les magasins étaient bondés, la circulation est très fluide et en moins de 10mn on est rendus. Vol sans histoire (on voit à peine le sol à cause de brumes qu'on souhaite étrangères à la pollution).
Attente à Bangkok, juste avant l'embarquement

On ne voit que le nez du superbe A380 qui va nous ramener
On se pose à Bangkok où la chaleur est beaucoup plus perceptible. Et maintenant commence plus de 6 heures d'attente avant de remonter dans l'A380 qui va nous ramener en France. Cette fois les vacances sont bien finies.

Collier d'offrandes

mardi 31 décembre 2013

Réveillon en pétards


Mardi 31 décembre
Il fait toujours bien beau ce matin. Avec Blandine on part se promener tandis que Jefe Brigitte et Naïs partent faire d'autres emplettes. Nous explorons un autre quartier au sud ouest de la vieille ville. Un nouveau temple attire notre attention par le son qui en sort qui ressemble à une cérémonie, par curiosité on y entre. Le temple est plein à craquer de fidèles et de moines tous reliés par des fils qui partent de leur tête.
 

 Cela forme comme un treillis qui vient du plafond. Je suis discrètement un photographe local (il y a aussi un bonze qui fait des images) pour faire mes photos sans que cela semble déranger qui que ce soit.

Les moines psalmodient tranquillement tandis que les fidèles se recueillent... Ou rigolent. J'ai même vu un bonze qui lisait ses ma ils sur sa tablette ! En sortant, j'aborde un jeune moine qui parle anglais et je peux l'interroger sur cette cérémonie. Une fois par an, à l'approche de la nouvelle année (2557 contre 2014 pour nous), on se rassemble pour mettre en commun nos énergies positives (d'où les fils) afin que la nouvelle année soit prospère et joyeuse. A l'issue de ce moment le monastère offre un repas auquel il nous convie. On refuse et on file un peu abasourdi par ce rituel étonnant.
On déambule dans le quartier ouest de la vieille ville et on tombe sur un marché bien sympathique. Là encore on emballe et suremballe un peu tout, les sacs plastiques sont vraiment envahissants. On reprend notre marche pour retourner à l'hôtel et partir déjeuner avec les amis dans ce petit restau où la fricassée aux noix de cajou était si fameuse.
Lz fricassée de cnoix de cajou et l'indispensable Chang


Je confirme. Un peu plus tard on repart tous ensemble pour une séance de massage dans un salon du night market. Massage très bon marché (moins de 4€ de l'heure) qui peut paraître assez violent mais qui fait beaucoup de bien. Les dames sont un peu distraites, deux d'entre elles changeront au milieu du massage, mais c'est quand même bien efficace.

En place pour le massage
Retour à l'hôtel pour 19 h car c'est l'heure où le proprio a programmé sa fête du nouvel an une soupe de légumes et de la viande de porc grillée, quelques chips et voilà. C'est surtout un moment sympa.

Le Sarabu Guest House

 Les clients et le personnel ont acheté des cadeaux qu'on se distribue en tirant au sort. Nous on gagne un gâteau bien crémeux qu'on partage avec tout le monde.

la cuisine improvisée dans la terrasse d'accueil
Le gâteau du nouvel an de l'année thaï
  Jefe et Brigitte une boule à neige lumineuse du meilleur effet et une écharpe. Il est 21 heures. On part vers la place où va se dérouler le compte à rebours. Le ciel se remplit de ces lanternes volantes découvertes hier soir. Il paraît qu'on ferme l'aéroport le 31 décembre à cause de ces petites montgolfières, tant elles sont nombreuses.

Le ciel est constellé de montgolfières

Il est temps de faire un voeu
 
On va les lâcher vers minuit

Nous en lancerons une nous aussi, bonne année !
C'est un spectacle magique et sur les bords du canal (pour les mécréants) ou depuis les temples des milliers vont s'envoler porteuses de souhaits pour cette nouvelle année. On reste bien scotchés devant ce spectacle très populaire. Sur la scène, le son est tellement fort qu'on ne peut rester à proximité. Les pétards pètent sans discontinuer... Et des forts. Des gens improvisent des feux d'artifice au milieu des carrefours, sans aucune mesure de sécurité. Ça vole, ça feu d'artifice et ça explose de partout ! Il est minuit, bonjour 2014 ! Et là plein de nouvelles fusées multicolores. L'odeur de poudre envahit l'atmosphère quand on décide de rentrer se coucher. Encore 6 heures pour que familles et copains fassent aussi la fête. On pense à eux, mais on se dit qu'à Corzé ou Salvagnac ça va pas être facile de rivaliser ! Bonne année à tous !
Demain c'est le retour à Bangkok puis en France, et pour une conclusion, c'est une conclusion tonitruante de ce très bon séjour.
Il est fort tôt, alors pas d'images, je le ferai demain depuis l;aéroport si je peux me connecter, sans oublier de dire que c'est grâce au PC de Naïs et à la re-configuration de Jefe que j'ai pu ajouter des illustrations à ce blog. Merci à eux deux.

lundi 30 décembre 2013

Journée fleurie

On part dans la rue après le petit déjeuner à la recherche d'un taxi pour voir une ferme d'orchidées. Sur notre chemin, tout près de la Guest House, on entre dans un temple qui semble utiliser beaucoup de bois. Le temple lui même renfermé un bouddha de teck peint, et surtout des boiseries formidables du même bois.

Les boiseries sculptées derrière le bouddha
 L'architecture de l'ensemble est bien différente de ce qu'on a vu ailleurs.  Dans la cour, dans les jardins, toute une ménagerie en béton et même un Donald bien incongru dans cet endroit.
Mais qu'est-ce qu'il fait là ?
 Un conducteur de minibus nous propose une ferme située à une quinzaine de km dans la banlieue Nord de Chiang Mai. Pourquoi pas, en plus que le prix est correct et qu'il nous promet de ne pas nous égarer dans une quelconque autre boutique. A l'arrivée ce n'est pas vraiment une ferme, c'est plutôt un centre touristique (restaurant, boutique...) dont le thème est consacré à ces plantes qui évoquent tant ce pays. En plus c'est pas mal réussi : sous deux grandes serres ouvertes dont le toit protège les plantes, des centaines et des centaines d'orchidées en fleur sont suspendues au bout de fils de fer légers.

Larrosage des orchidées



 Impressionnant même si il n'y a pas trop de variétés, mais c'est peut-être dû à la saison. A côté on voit d'autres serres plus grandes encore, qu'on ne visite pas, où on devine des tas de plantes en attente de la floraison qui les fera changer d'endroit. Il y a aussi une serre à papillons qui marche plutôt bien avec les températures d'ici. Pas d'individus très spectaculaires mais des espèces intéressantes quand même. Arrêt à la boutique où on achète des orchidées sous forme de jeunes pousses, en espérant les faire prendre..

Dans la serre à papillons
.Retour en ville avec de gros embouteillages. On cherche un petit restau mais celui qu'on voulait ne sert plus alors on file dans un coin du marché proche ou une modeste gargote nous prépare de délicieuses soupes.

En rentrant on voit des électriciens bricoler des tas de rallonges posées sur les trottoirs. C'est un marché qui se prépare pour la fin de l'année, véritable folie marchande de cette ville, capable de déplacer ses marchés, d'enthousiasmer des tas de commerçants qui branchent leurs éclairages sur les rallonges préparées plus tôt. Pour la sécurité c'est moyen, mais ça marche. On va dîner dans la galerie de nuit avant de repartir se promener dans les rues devenues bien festives. Au-dessus d'un temple on voit s'envoler de belles montgolfières avec leur chauffage enflammé. Magique dans la nuit. On y va. Les moines et leurs amis vendent ces ballons sur lesquels au on écrit un mot avant d'enflammer un bloc de matière inflammable. Quand le ballon est assez chaud on le lance en formant un vœu. C'est beau et très émouvant.

L'achat des ballons

On écrit un vœu

On chauffe bien k'enveloppe

Et on lâche le ballon...
On continue jusqu'à la scène du count down 2014 où les spectacles ont commencé et ils se dérouleront jusqu'à demain tard dans la nuit.

Des danseurs bien amateurs se produisent sur la scène de la place.
On rentre à l'hôtel, il commence à se faire tard.  Dodo

dimanche 29 décembre 2013

Dimanche à Chiang Mai


On n'a pas eu froid cette nuit, c'est déjà bien ! Et le lit est bien confortable. Il y a bien eu un peu de bruit à l'accueil jusqu'à 1 heure du matin mais après ce fut très calme. On prend le petit déj là vers 8 heures. Modèle pour touriste et un peu cher (pour ici). Blandine et moi  partons en promenade vers la vieille ville en prenant soin de se repérer pour pouvoir se retrouver facilement. La petite rue est très paisible, et si quelques résidences et hôtels luxueux remplacent petit à petit l'habitat traditionnel, il reste encore des maisons simples avec de jolis jardins. À proximité il y a aussi bien sûr des temples.

Les fidèles déposent leurs offrandes

Dans le premier il y a des sculptures genre nain de jardin assez hallucinantes.

L'étrange assemblage de figurines

Cherchez l'intrus
Comme c'est dimanche et qu'on travaille moins ce jour là,  les fidèles viennent y faire leurs dévotions et leurs dons aux moines. D'autres glissent des billets de 20 baht dans des bandes de plastique qu'ils accrochent avec de longues perches en bois sue des fils qui traversent l'édifice.

L'accrochage de la guirlande de billet

Un vieux moine déclame des choses  dans une sono un peu pourrie que personne n'écoute. Il y a un va et vient permanent, des gens se prennent en photo, les enfants courent un peu partout tandis que les moines bénissent à l'eau leurs donateurs. On sort. Une voiture blanche toute neuve arrive. Les jeunes proprios en ouvrent les portières, le coffre et le capot moteur. Un moine arrive alors et commence à bénir la bagnole, volant, moteur, carrosserie, tout y passe.

a bénédiction de la voiture
 Dans le second qui jouxte le premier et tout aussi peu fréquenté par les touristes, je suis abordé par un vieux moine qui me parle en anglais de ses enfants partis en Europe finir leurs études...
 J'en profite pour lui demander la raison de la présence de nombreuses horloges de toutes sortes dans les temples, ce sont des dons des fidèles me répond-ils ce qui ne m'avance guère.
Une des innombrables boutique restaurant installée sur un tricycle
Un tuk tuk musical...
 On traverse le canal pour rentrer dans la vieille ville. Dans un des angles de ce carré oo retrouve le marché bien calme aujourd'hui  où nous achetons un bel ananas et des petites bananes. On retourne pour rechercher Jefe et Naïs pour le déjeuner. Brigitte saute son tour. On finit par dégoter une gargote où on nous sert des plats magnifiques (dont une fricassée aux noix de cajou, poulet et légumes absolument épatante). Les rues sont encore calmes. Ici il y a de très nombreux salons de massage, et parmi les choses à la mode, ces Fish Spa où les gens passent une demi heure les jambes dans un aquarium à se faire boulotter les peaux mortes des pieds par de petits poissons voraces mais pas trop. Rigolo et pas trop fatiguant pour les proprios de ce genre de truc.

Les pieds danq l'aquarium du fish spa
 On repasse à l'hôtel et tous ensemble on repart dans un autre quartier. Jefe et Brigitte nous montrent un souk à tissus invraisemblable. Difficile de se frayer un chemin au milieu des rouleaux entassés un peu partout sur deux niveaux.

Lr capharnaüm du magasin de tissus

Avant l'ouverture, les stands sont bâchés avec la marchandise. On ne craint pas trop les voleurs.

On retourne vers la vieille ville pour le marché de rue du dimanche soir. Les échoppes finissent de s'installer. Si l'aller se passe bien, le retour se fait dans une foule compacte. A 18 h pétantes les haut parleurs se mettent à diffuser de la musique. Les gens se figent, les vendeurs se lèvent, seuls quelques touristes se déplacent encore un peu,  et dans un silence respectueux tout le monde écoute l'hymne national. Deux minutes de calme tombé sur cette foule. Et ça repart.

Sur le marché du dimanche soir

On se perd mais tout le monde se retrouve à l'hôtel. Il est temps de boire une bière bien fraîche ! Mes jambes sont encore douloureuses de ces derniers jours. 
Dans la chambre on grignote des fruits et dodo.

samedi 28 décembre 2013

Deux jours dans la nature...

Vendredi 27 et samedi 28 décembre

On a pris le petit déjeuner une dernière fois sur la terrasse sous la maison, pour la première fois le ciel est couvert et il fait bien plus doux. Ce matin soupe bien chaude au riz, un peu comme une soupe grasse. Grand régal. On prend aussi thé, café, douceurs locales... Et les petites bananes du propriétaire. Dao arrive vers 9 h  avec un pick up pour nous emmener nous et nos bagages au point de rendez-vous près de l'université. On salue nos hôtes avec toute la distance asiatique qui peut paraître de l'indifférence. Un minibus arrive peu après et nous formons notre groupe de 7 pour ces deux journées : nous 5 plus un hollandais francophone Dirk et un jeune italien Thomas anglophone. Nous filons plein nord. Premier arrêt de 20 mn dans un marché pour se fournir en papier sc., eau etc... Beau marché de fruits, de légumes et de plats cuisinés. Pour répondre à Adèle et Lucie qui avait du mal à me croire, je tombe sur des brochettes de grenouilles que je photographie. Que personne ne me demande comment on les tue, j'en sais rien !

Les crapauds grenouilles en brochette

On remonte dans le mini bus toujours direction Nord. À un moment on tourne vers le parc des éléphants et au bout de la route on déjeune chez l'habitant d'un bon pad thaï. C'est là qu'on récupère notre guide d'origine birmane comme beaucoup de gens de cette région.
Premier arrêt dans une sorte d'éco-musée ethnique où différentes minorités présentent leurs artisanats, leurs costumes. On ne peut plus trop aller dans les villages où l'excès de tourisme n'était plus souhaité. Ils ont préféré cette solution plus lucrative et aussi qui préserve la tranquillité des villages. Des khmers, des akhas et d'autres ont des stands plus ou moins importants. Les hommes travaillent aux éléphants ou aux radeaux et les femmes continuent de produire des objets destinés aux touristes.

es lourdes parures (jusqu'à 4 kg !) des femmes "girafes"

Les enfants jouent dans le ruisseau, ici les couteaux ne leur sont pas interdits

 Il y a ainsi des femmes "girafes" aux cous déformés par des colliers de bronze et qu'on continue d'imposer aux petites filles. On n'y reste pas trop longtemps.

Mais où vont tous ces choux ?
 Encore quelques km et nous arrêtons au bout d'un chemin qui a traversé une succession impressionnante de champs de... Choux ! Monoculture quasiment, sur des terres conquises sur la forêt et abondamment arrosée par des captations de sources situées plus haut. Le trek commence. Très vite on est dans des paysages de forêt tropicale sur un sentier assez difficile (je ne serai pas le seul à le dire), avec des dénivelés assez forts.

Les verts magnifiques de la forêt
 Le soleil est revenu, mais le taux d'humidité est tel que je trempe mon maillot en quelques minutes. On entend peu d'oiseaux qu'on ne voit jamais, ni d'ailleurs d'autres animaux petits ou grands, sauf bien sûr quelques moustiques curieux de ces nouvelles viandes fraîches.

Dans une descente, sur le sentier

Des très grands arbres dont j;ignore les noms
 Par contre quels arbres ! Par nécessité ils poussent tout droits, très hauts. Et des lianes, et des bananiers aux verts inoubliables, et des fleurs. Le tout sur un sol gras gavé d'humus.  C'est puissant et impérieux. Ça pousse partout !  Au long du chemin notre guide facétieux nous refait toutes les farces de son enfance avec des bouts de bambou, des feuilles dont il fait des chapeaux, des lancers d'herbes, de graines sifflantes... On lui donnerait son brevet d'animateur du premier coup ! Très belle connaissance de son milieu et son anglais très bon nous permet de bien comprendre ses explications. Nous descendons (brutalement) vers une très belle cascade où un groupe d'ados se baigne bruyamment. On se baigne ici surtout en short et teeshirt. Rigolades, garçons qui font les malins devant les filles... D'un coup, sans doute l'heure, ils partent comme une envolée de moineaux rejoindre leurs mobylettes garées plus haut sur une piste que nous rejoignons un peu plus tard. À deux ou trois par machine leurs cris accompagnent les bruits des moteurs et le silence revient. Seul Dirk se baignera dans cette eau qu'il nous dira plutôt froide. Il y a encore des habitants dans cet endroit : des tribus Laho dont l'habitat traditionnel, murs et charpente en bambous, sur pilotis de bois dur. Les toits en tôles ont remplacé les feuilles de bananier tressées à de rares exceptions près.

La grande maison en bambou
 C'est à peu près l'allure de notre camp que nous atteignons avant la nuit. La fraîcheur, puis le froid humide tombent vite et nous apprécions le feu très fort que nous faisons en attendant le repas.

On se réchauffe autour du feu
Heureusement il y a le téléphone qui passe car il semble bien qu'on nous ait oubliés pour le dîner. On dîne à la bougie vers 9 h et c'est bien bon bien chaud. La grande case où on dort tous à aussi le sol en bambou. C'est souple et bruyant. Une paillasse et trois couvertures par personne. Les moustiquaires divisent l'espace en chambres fantomatiques, l'air froid passe partout à travers ces murs et sols disjoints. Blandine a réussi auprès du feu à faire sécher mon polo je pourrai le remettre demain. J.ai mal partout, mais surtout aux cuisses de toutes ces montées et descentes.
Le dortoir ajouré, moustiquaires abaissées
Le petit matin passe à travers les bambous. La brume humide donne des couleurs un peu glauque au camp. 


La cuisinière revient en 4x4 pour nettoyer et ranger les ustensiles du dîner. Notre guide a préparé le petit déj : œufs et légumes... Et riz, mais aussi du pain de mie qu'il a fait griller sur le feu de bois de la cuisine. 

La cuisinière dans sa cuisine
 Tout le monde mange de bon appétit. Vers 9h il fait bien meilleur et on quitte le camp. On descend vers le village Laho aperçu hier. Le guide à proposé cet endroit pour que Brigitte Jefe et Naïs laissent le matériel scolaire qu'ils avaient apporté. Les enfants sont ravis, les parents aussi. 
L'attente un peu inquiète des enfants
Ces gens sont bien pauvres par rapport aux villages situés plus bas dans la vallée. 

Maison traditionnelle avec l'enclos à animaux au rez de chaussée
Pas d'électricité sauf des petits panneaux solaires, un vieux 4x4 visible et quelques vélomoteurs pour circuler sur la vilaine piste. Des cochons noirs, un nombre étonnant de chiens et sur la terrasse d'une maison une aile d'aigle plantée là pour protéger le lieu des mauvais esprit. 

L'aile de l'aigle, protectrice de la maison
 Avant d'être christianisés ces populations étaient surtout animistes, il y a des restes...
Un peu plus loin j'ai toujours mal aux jambes et pour ne pas prendre le risque de rester coincé, ou de retarder le groupe je poursuis sur le chemin tandis que le reste du groupe repart en grimpette pour aller voir une grotte plus haut (ils en seront bien contents et bien fatigués aussi). Je continue et j'admire, comme on avait pu le découvrir la veille, ces échelles de bambou qui grimpent à 20, 30 m au sommet d'arbres magnifiques.
L'échelle de bambou fichée dans le tronc
 Les apiculteurs d'ici les escaladent pour récolter le miel des essaims cachés dans les feuillages du haut. Impressionnant d'imaginer l'usage, mais plus encore la construction.
Au bout d'un moment je pense être au lieu de rendez-vous. J'attends un bon moment, puis n'interroge quelqu'un qui m'assure qu'on m'attend sûrement plus bas au village. Alors je prends vivement la route maintenant goudronnée en pensant y être d'un virage à l'autre. À l'entrée du bourg (bien 4 km plus loin) aucun des repères attendus. J'interroge un jeune à moto qui me propose de me ramener à mon point de départ où je retrouve le groupe qui venait de s'installer pour le repas, prévenus par des gens que j'avais filé... Bravo jeune homme qui a filé vite sans rien accepter d'autre que mes merci. Repas (moyen), bière Chang (bien fraîche) et on repart, direction balade en éléphant un peu plus bas. Le soleil chauffe à nouveau beaucoup. 

Une éléphante et son petit font l'accueil
Une dizaine d'éléphants promènent gentiment des touristes sur un parcours d'une heure, mi rivière, mi terre. C'est bon enfant et sans prétention. 

3   passagers plus le cornac, pas de souci !
Et puis c'est quand même impressionnant ces bêtes là. Et ça fait vivre des gens, tout comme la descente de rivière sur des radeaux de bambous. 


Balade sympathique de fin de journée avec deux ados aux perches. 

Le jeune pilote porte une jupe birmane

On croise des éléphants au bain après leur journée de travail
 A l'arrivée, des camions grues récupèrent les embarcations pour les déposer à leurs points de départ. 

Le levage des radeaux

En plus de manier la perche, le pilote devient photographe !

C'est au début de cette dernière activité que notre guide nous a laissés, lui aussi à bien mérité notre estime ! C'est dans un taxi rouge que nous rejoignons C Jiang Mai et notre nouvelle Guest House où nous allons finir notre séjour. Douches. On se change et on sort. On dîne dans la galerie du Bazar de nuit. Il faut aller acheter des coupons qu'on échange contre des plats et des boissons à des petits commerçants qui les acceptent. Rigolo et efficace. Et puis on rentre. J'écris ce texte, je trie les photos, je mets en ligne l'ensemble (wifi super ici) et dodo moi aussi.